- prédestiné
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• v. 1190; p. p. de prédestiner1 ♦ Que Dieu a élu pour être sauvé. — Subst. Selon les Jansénistes, le Christ n'est mort que pour les Prédestinés.2 ♦ (XVIe) Prédestiné à... : voué à (un destin particulier). « Je la croyais prédestinée à un certain homme » (Maurois). Absolt Un être prédestiné, voué à un destin exceptionnel. « Je suis prédestiné ! j'ai une mission » (Hugo). — Subst. Les grands prédestinés.♢ Fixé d'avance. Vie prédestinée.prédestiné, éeadj. (et n.)d1./d THEOL Que Dieu a destiné de toute éternité au salut.|| Subst. Les prédestinés.d2./d Qui semble destiné par avance (à qqch). Un nom, un lieu prédestiné.⇒PRÉDESTINÉ, -ÉE, part. passé, adj. et subst.I. —Part. passé de prédestiner.II. —AdjectifA. —Fixé à l'avance. Dans la fleur la plus fraîche on peut distinguer (...) la forme immuable et déjà prédestinée de la graine (PROUST, J. filles en fleurs, 1918, p.891).B. —Prédestiné à, pour. Qui est ou semble destiné à, qui convient parfaitement. Le bicorne et les bottes semblaient prédestinés à ses pieds et à son crâne (ARNOUX, Roi, 1956, p.186). Pour l'instant, il ne nous reste dans ce domaine que le béton armé. C'est le matériau prédestiné pour des constructions plissées (SIEGEL, Formes structurales archit. mod., 1965, p.197).III. —SubstantifA. —THÉOL. Personne élue par Dieu de toute éternité pour jouir de la gloire céleste. La gloire des prédestinés; être du nombre des prédestinés (Ac. 1798-1878). Quelle prédestinée que cette vierge [sainte Hildegarde] qui fut inondée des clartés intérieures dès l'âge de trois ans (HUYSMANS, En route, t.2, 1895, p.280).— Fam., vieilli. ,,Avoir un visage, une face de prédestiné. Avoir un visage plein, vermeil et serein`` (Ac. 1798-1878).B. —P. ext. Personne désignée d'avance pour un destin particulier. Et pourquoi cet enfant ne serait-il pas le prédestiné? L'aboutissement de l'obscur effort de la race pour fabriquer un type parfait de l'espèce Thibault? (MARTIN DU G., Thib., Épil., 1940, p.920). L'échec a, lui aussi, ses prédestinés: ils ne gardent jamais le souvenir que de ce qu'ils ont manqué ou souffert (MOUNIER, Traité caract., 1946, p.451).
Encyclopédie Universelle. 2012.